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  1. Pourquoi reparler de biocides ?

Entre la recrudescence des punaises de lit, l’arrivée du moustique tigre et l’usage massif de désinfectants post-Covid-19, l’État a décidé de renforcer le contrôle des produits biocides. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, tout professionnel de santé qui sélectionne, achète ou utilise des désinfectants réservés aux pros est directement concerné par le Certibiocide.

  1. Trois certificats, un même objectif : la sécurité

Catégorie

Produits visés

Exemple d’usage à l’hôpital

Désinfectants

TP2-3-4

Nettoyage des surfaces en bloc, désinfection du matériel de soins non critique

Nuisibles

TP14-18-20

Lutte anti-rongeurs et insecticide dans les locaux techniques

Autres produits

TP8-15-21

Rare : protection du bois ou traitements antisalissure en maintenance

Les certificats délivrés avant 2024 restent valides jusqu’à leur échéance, mais au plus tard le 1ᵉʳ janvier 2026, tout le monde devra être passé au nouveau format.

  1. Qui, dans votre structure, doit détenir le Certibiocide ?

  • Le “décideur” : pharmacien hospitalier ou cadre hygiène qui choisit les produits et rédige la procédure.
  • L’utilisateur : agent de stérilisation, aide-soignant ou technicien qui applique le produit.
  • L’acquéreur : acheteur titulaire du marché public si c’est lui qui sélectionne la référence.
  1. Comment se former ?

  • 7 heures en présentiel ou visioconférence pour la catégorie Désinfectants.
  • Test QCM de 30 questions ; 20 bonnes réponses minimum.
  • Certificat valable 5 ans, renouvelable par la même formation.

Bon à savoir
Les frais pédagogiques relèvent de l’employeur (Code du travail L4141-4). Pensez à mobiliser votre OPCO.

  1. Dérogations, mais pas pour tout

La laverie hospitalière externalisée ? Pas besoin de certificat si le processus est entièrement industrialisé et fermé. En revanche, le brancardier qui désinfecte son chariot ou le kiné qui nettoie sa table doivent s’y conformer.

  1. Checklist « Prêt pour 2026 »
  2. Cartographier les biocides utilisés dans l’établissement.
  3. Identifier décideurs, utilisateurs, acquéreurs.
  4. Former le personnel prioritaire (< 6 mois pour les nouveaux).
  5. Déclarer votre effectif formé sur la plateforme CERTIBIOCIDE avant le 31 mars chaque année.
  6. Archiver les certificats et tenir votre registre d’achats.

Conclusion

Le Certibiocide n’est pas une formalité de plus : c’est un outil de gestion du risque. En garantissant que chaque acteur maîtrise le bon produit, au bon endroit et au bon dosage, vous protégez vos patients, vos équipes… et l’environnement.

Besoin d’une session dédiée “Certibiocides” ? La prochaine aura lieu par visioconférence le jeudi 20 novembre : Inscrivez-vous ! 

(Article rédigé à partir de la notice officielle du Ministère de la Transition Écologique, janvier 2025.)